El Camino
Ce soir, pour fêter dignement le cinquantième anniversaire des Stones, Ulysse écoute le dernier album des Black Keys. Ben oui quoi, pour rester dans les variations blanches sur de la musique noire.
Dan Auerbach et Patrick Carney se sont de nouveau accoquinés avec le fameux producteur Danger Mouse. Ils sont rentré en studio sans avoir rien de prêt et ont composé tous les morceaux avec lui. Le seul projet, c'était de faire des chansons qui allaient vite, sur un tempo rapide, faciles à jouer sur scène. Comme au bon vieux temps du rock'n roll. Ce n'est qu'ensuite, sur la musique achevée, qu'Auerbach a ajouté des paroles. Pas très originales donc (plaintes d'amour d'un type lourdé). Mais ce groupe n'a peut-être rien d'autre à exprimer que son putain de son. Toujours aussi râpeux, aussi vintage, aussi actuel. Et c'est l'essentiel : ils nous rappellent que l'énergie de cette musique passe moins par les mots que par des giclées de guitare.
Le résultat de ce brain storming musical à trois est terriblement efficace. Moins blues, moins soul que sur la fin de "Brothers", plus rock. Un écho de Led Zep même, dans "Little Black Submarine", ce côté deux chansons en une.
Toutes les chansons sont excellentes. Petite mention spéciale pour "Gold on the ceiling". Les deux ados attardés du garage band d'Akron (Ohio), relocalisé à Nashville (où officie aussi Jack White?) n'arriveront peut-être jamais à cinquante ans de carrière, ça non, mais, après tout ce n'est pas plus mal.
Et puis pour quand même rendre un petit hommage aux Stones, parce que oui, ben, bon, c'est ici.